Phase télogène prolongée : le piège à éviter après une greffe capillaire
La greffe capillaire est une solution efficace et durable pour retrouver une chevelure plus dense et naturelle. Cependant, certaines étapes du processus de repousse peuvent dérouter les patients. Parmi elles, la phase télogène prolongée est une source fréquente d’inquiétude. Mal comprise, elle peut donner l’impression que la greffe a échoué ou que les cheveux ne repoussent pas. En réalité, il s’agit d’un phénomène naturel… à condition de bien le comprendre et d’adopter les bons réflexes.
Comprendre la phase télogène : un cycle naturel du cheveu
Chaque cheveu suit un cycle de vie composé de trois phases :
Phase anagène (croissance active),
Phase catagène (transition),
Phase télogène (repos et chute).
Dans la phase télogène, le cheveu cesse de pousser, se détache du follicule et finit par tomber, laissant place à un nouveau cycle. Cette étape est normale, et environ 10 à 15 % de nos cheveux s’y trouvent à un instant donné.
Pourquoi une phase télogène prolongée après une greffe capillaire ?
Suite à une greffe de cheveux, et plus précisément dans les premières semaines post-opératoires, les greffons transplantés peuvent entrer dans une phase de repos prolongée. Ce phénomène est appelé effluvium télogène post-greffe.
Il est dû au stress chirurgical subi par les follicules implantés. Résultat : les cheveux greffés tombent temporairement (généralement entre la 2e et la 6e semaine), avant de redémarrer leur cycle anagène (croissance) quelques mois plus tard.
🧠 Ce n’est pas la greffe qui échoue, c’est le follicule qui “se met en veille” pour mieux repartir.
Quand parle-t-on de phase télogène prolongée ?
Habituellement, la repousse débute entre 3 et 6 mois après la greffe. On parle de phase télogène prolongée lorsque aucun signe de repousse n’est observé après 6 mois, ou lorsque la densité semble insuffisante au-delà de cette période.
Cette prolongation peut être influencée par plusieurs facteurs :
Stress chronique ou pic émotionnel après la greffe,
Carences nutritionnelles (fer, zinc, vitamine D),
Troubles hormonaux (thyroïde, androgènes),
Soins inadaptés du cuir chevelu,
Facteurs génétiques ou dermatologiques (dermatite, pelade…).
Les conséquences d’une mauvaise interprétation
Un patient non informé peut croire que la greffe a échoué, perdre confiance, ou interrompre son suivi post-opératoire. Dans certains cas, il peut même envisager une nouvelle greffe… inutilement.
⚠️ Erreur fréquente : confondre “absence temporaire de repousse” avec “échec de la greffe”.
Comment éviter le piège de la phase télogène prolongée ?
✅ 1. Anticiper et s’informer
Un bon chirurgien capillaire explique en amont le cycle de repousse et prépare le patient à cette chute temporaire. Cela permet d’éviter les inquiétudes excessives.
✅ 2. Adopter une bonne hygiène de vie
Une alimentation équilibrée, riche en vitamines et minéraux, contribue à soutenir la reprise du cycle capillaire. Il est aussi conseillé de limiter le stress et d’éviter l’automédication.
✅ 3. Suivre les recommandations post-opératoires
Massages doux du cuir chevelu, utilisation de shampoings adaptés, traitements complémentaires comme le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) : tout cela favorise une relance plus rapide de la croissance.
✅ 4. Faire un suivi régulier
Des consultations de contrôle à 3, 6, 9 et 12 mois permettent de détecter un éventuel retard de repousse et d’ajuster le traitement si besoin.
Ce qu’il faut retenir
La phase télogène prolongée est frustrante mais rarement inquiétante. Elle fait partie du processus biologique de repousse après une greffe. L’important est de s’armer de patience, de garder confiance dans le protocole établi par l’équipe médicale, et de ne pas se précipiter vers des conclusions hâtives.
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